arches cinquantenaires réemployées

de l’ancienne patinoire à la halle de stockage

C’est au début des années 1970 que Charly Corbat, père fondateur du HC Ajoie, avait lancé le projet de construction d’une nouvelle patinoire à Porrentruy. Un bâtiment imaginé avec des arches en bois. Une conception atypique pour l’époque, devenue emblématique. En 2019, la patinoire étant devenue vétuste et trop petite, le lieu allait connaître une rénovation complète. Les arches lamellées collées ont été démontées pour laisser place à une nouvelle charpente en bois feuillus. L'avenir des anciennes arches restait ouvert. Malgré 50 ans de bons et loyaux services, leur bon état de conservation n'était pas à remettre en question.

Au même moment, soit juin 2019, l’unité de production des pellets du jura a connu un désastreux incendie. Les flammes ont emporté les installations de production de pellets et une grande partie du bâtiment concerné. Le Groupe Corbat, actif dans le cadre du projet de nouvelle patinoire, a décidé de donner une nouvelle vie aux arches de la patinoire. Une manière de souligner le potentiel de revalorisation et de durabilité du bois. Une autre raison était d'ordre symbolique : le retour à la maison de pièces de bois imaginées par leur aïeul, Charly Corbat. 

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construction neuve avec des poutres lamellées collées réemployées

La construction à partir de bois réemployé présente au moins deux intérêts écologiques majeurs. Le premier est la préservation de la ressource bois. Le deuxième réside dans la réduction de l'impact carbone résultant de la production de nouvelles poutres

Le recyclage de telles arches est un défi qui demande un savoir-faire et des connaissances techniques du bois.

• Premier défi : l’humidité résiduelle du bois. A la patinoire, ces poutres de bois étaient soumises à des variations de température et à une forte humidité, c’est pourquoi elles ont eu besoin d’un temps de séchage avant d’être retaillées.
• Second défi : la résistance mécanique des poutres. Pour assurer le calcul des caractéristiques mécaniques des pièces, elles ont subi des tests de délamination. 
• Troisième défi : la prise en compte des courbes existantes. Il a fallu relever la forme spécifique des arches.

Une fois pris en compte l'ensemble de ces paramètres par le bureau d’études compétent, un nouveau point de départ a été donné. Les plans des nouveaux hangars ont pu être établis. La forme de la nouvelle halle a été adaptée aux contraintes géométriques des cintres existants afin que les anciennes arches puissent être associées aux nouveaux éléments de la charpente en sapin/épicéa et hêtre.

Au final, même si la démarche ne permet pas d'économiser sur le plan économique, elle a pleinement sens sur le plan émotionnel et celui du développement durable.